Le 12 Avril 2017, par Anthony Perrier
Dès sa sortie en 1997, la Peugeot 406 Coupé a fait parler d'elle. Gros succès commercial car vendue à plus de 100 000 exemplaires, la Ferrari sochalienne - telle qu'elle était surnommée à l'époque - commence à faire son entrée dans le club très fermé des voitures de collection. Pas moins de six motorisations étaient proposées au catalogue mais le V6 ESL reste cependant le choix du coeur.
Dimensions | 4,61 x 1,78 x 1,35 mètre | |
Poids | 1 464 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 5 rapports | |
Transmission | Traction | |
3.0 litres 6 cylindres en V 194 chevaux 272 Nm 16CV | 0 à 100 km/h | 7"9 |
Vitesse max. | 235 km/h | |
Consommation | 10,9 L / 100 km | |
Côte moyenne | 5 000 € |
Dévoilée au public lors du Mondial de l'Auto de Paris en 1996, sa commercialisation débuta en 1997. Bien que son appellation provienne de la très connue berline au lion, ce Coupé ne conserve néanmoins aucun élément de carrosserie de cette dernière. En effet, elle fut entièrement dessinée, conçue et fabriquée par le designer italien Pininfarina. D'ailleurs, cette 406 Coupé était fabriquée directement dans les usines Pininfarina à Turin, en Italie.
Ce n'est pas la première fois qu'un partenariat a lieu entre le constructeur français et le carrossier Italien. L'histoire d'amour en commencé en 1951 pour donner naissance à la sublime Peugeot 403. Plus tard, cette coopération a permis la création d'une série de belles autos, avec notamment les 504, 304 et autres 205 CTI.
Dès sa sortie en 1997, le coupé fait l'unanimité auprès de la presse spécialisée et reçoit même trois prix pour récompenser son design avant gardiste. Le public lui réservait également un accueil chaleureux puisqu'un sondage révéla que la Peugeot 406 Coupé se situait en première position sur une liste de voitures de rêve; devant les Mercedes CL600, BMW Z8 et autres Ferrari 456GT. Incroyable, n'est-ce pas ?
Seulement 70 000 commandes ont été passées par Peugeot pour la fabrication de l'auto chez Pininfarnia mais c'est pas moins de 107 631 coupés qui sortirent finalement de l'usine entre 1997 et 2004. Son succès réside dans son confort digne des plus luxueuses allemandes mais aussi dans son comportement routier sain et rassurant.
Comme cité précédemment, la carrière de la 406 Coupé s'achève en 2004 juste avant de présenter celle qui deviendra sa remplaçante, la brillante 407 Coupé.
1997 : A l'instar de la 504 qui avait inauguré pour la première fois le très célèbre V6 PRV (Peugeot/Renault/Volvo), la 406 Coupé prône quant à elle le V6 3.0 ESL (PSA/Renault) de 194 chevaux. A sa sortie, il était également possible de choisir le 2.0 16S de 135 chevaux également provenant de la vieillissante Peugeot 605.
1999 : Peugeot profite de l'arrivée de la 206 S16 pour remplacer son moteur d'entrée de gamme par le 2.0 16S de la compacte, pour une puissance de 137 chevaux. Le constructeur profite par la même occasion pour retravailler son V6, qui, après un passage chez Porsche verra sa puissance portée à 210 chevaux.
2001 : Avec l'engouement de l'époque pour le Diesel, difficile pour Peugeot de résister à la tentation. C'est ainsi que le 2.2 HDi de 136 chevaux se voit rajouté au catalogue. Bien que les puristes n'aient pas apprécié ce choix, ce moteur a toutefois permis à la 406 Coupé de relancer ses ventes.
2002 : Le 2.0 16S boîte manuelle est remplacé par le 2.2 16S équipant déjà les berlines 607, pour une puissance relevée à 160 chevaux et un couple en hausse par rapport au 2.0.
Comme on peut facilement s'y attendre, le moteur le plus vendu sur ces 406 Coupé est le 2.0, proposé en entrée de gamme avec presque 50% des ventes. Derrière arrivent les V6 3.0 avec presque 30% puis suivent les 2.2 HDi et 2.2 essence.
Cette auto est capable de deux visages. La première impression à son bord ne vous permet pas de rester de marbre. Tantôt souple, tantôt efficace, cette 406 semble parfaite tellement elle est capable de s'adapter à la route ainsi qu'au conducteur. Douce et silencieuse en conduite calme, elle sait aussi se montrer plus efficace en cas de conduite sportive. Malgré le poids élevé que le train avant doit assumer (V6 oblige), cette 406 Coupé reste toutefois très agile en courbe et ne sera victime de sous-virage qu'en cas de forte sollicitation.
D'origine, le V6 3.0 n'est malheureusement pas très expressif en terme de vocalises. Cependant, Emmanuel, son propriétaire, l'a équipée d'un silencieux en inox sur mesure conservant l'aspect visuel d'origine. La sonorité est désormais rauque et ô combien envoûtante peu importe le régime. De plus, le filtre à air d'origine à été remplacé par un filtre de marque K&N pour faire respirer correctement ce bloc ESL.
Bien que la 406 Coupé porte le même nom et que quelques unes de ses lignes rappellent celle de la berline, il s'avère qu'il n'y a aucun élément de carrosserie commun entre les deux modèles. En revanche, la planche de bord de cette dernière ressemble fortement à celle de la berline, point qui fut d'ailleurs critiqué à l'époque par les spécialistes. La seule différence visible entre la berline et le coupé au niveau du tableau de bord sera le cerclage chromé des compteurs.
Cependant, les sièges et autres garnitures visant à améliorer le ressenti à bord de l'auto ont bien été améliorés. En effet, les assises ont été dessinées par Pininfarina et étaient conçues par Recaro.
A bord de cette 406 Coupé, le confort est de mise. Visant un public aisé et dynamique, ce coupé ne propose que 4 places, mais elles sont toutes aussi confortables les unes que les autres. Les passagers arrières profitent d'assises confortables et largement creusées pour un bon maintien.
Ce modèle d'avril 1999 est équipé de la "finition Pack" qui n'est autre que la finition la plus haute, si on omet les éditions limitées "Griffe" et "Ultima Edizione". Elle propose donc à ses occupant un large panel d'équipement pour rendre les trajets encore plus agréables, tel qu'un réglage électrique des sièges avant, des sièges chauffants, un système audio de qualité JBL, un régulateur de vitesse, et j'en passe. Cependant, le GPS et le toit ouvrant demeurent en options pour les deux premiers niveaux de finitions.
L'option la plus intéressante demeure à mon goût la possibilité de raffermir les amortisseurs de l'auto via un bouton situé sur la console centrale. Vincent, le fils du propriétaire nous explique son fonctionnement :
"Ce sont des suspensions variables à gestion électronique. Elles savent varier automatiquement leur dureté en fonction de différents paramètres tels que la vitesse, l'état de la route, la rotation du volant ou simplement en actionnant le bouton. Un moteur électrique va simplement agir en compressant ou non la tige de suspension, rendant le véhicule plus ou moins ferme."
Il est évident que la 406 Coupé - encore plus avec une telle motorisation - va rentrer dans l'histoire sans pour autant perdre de son élégance. Je dois admettre que cette auto n'a pas pris la moindre ride malgré ses 18 ans, je la trouve personnellement bien plus élégante que ce que l'on peut parfois voir sortir des chaînes de production actuelles. Quoi qu'il en soit, il y a aujourd'hui peu de voiture susceptibles de vous apporter un tel rapport prix/plaisir ou prix/confort ou encore prix/performance tout en sachant se montrer docile au quotidien. Si vous cherchez un modèle à acheter à prix raisonnable tout en vous faisant plaisir et en pensant à la revente, allez-y.
Design Confort extrême Fiabilité |
Mordu de voitures depuis ma plus tendre enfance, j'ai d'abord fondé mon propre blog avant de rejoindre celui-ci en 2016. Grâce à lui, j'ai pu prendre en main quelques unes de mes autos favorites, et grâce à vous, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Adepte de la philosophie "light is right", je préfère une 205 Rallye à une Audi A8 Limousine. |
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Anthony Perrier |