Le 25 Juillet 2017, par Anthony Perrier
Bien que la marque japonaise soit bien représentée en France sur le segment des SUV et des citadines, son vaisseau amiral la Mazda 6 est encore aujourd'hui très méconnue aux yeux du grand public. Mais alors, qu'en est-il vraiment ? Mériterait-elle une place sous les feux des projecteurs avec - entre autres - ses concurrentes allemandes ?
Dimensions | 4,87 x 1,84 x 1,45 mètre | |
Poids | 1 405 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Traction | |
2.2 litres turbo diesel 4 cylindres en ligne 150 ch 380 Nm | 0 à 100 km/h | 9"1 |
Vitesse max. | 210 km/h | |
Consommation | 3,9 L / 100 km | |
Prix de base | 29 800 € |
Chez PDLV, on essaye très rarement des voitures que l'on peut considérer de confortables. Nous sommes plus habitués aux petites sportives qui tapent le dos bien comme il faut. Alors quand enfin vient le jour d'essayer une auto sobre, douce et passe-partout, deux camps se forment au sein de la rédaction. Moi, qui suis heureux de pouvoir rouler en silence avec un système audio de qualité, et Thomas, qui apprécie ce confort, mais seulement en passager. Ah ce cher Thomas, il n'aime pas le gasoil, et on ne peut pas lui en vouloir...
Tout a commencé alors que nous cherchions une voiture pour nous mouvoir pendant les 24H du Mans, il y a quelques mois de cela. Nous voulions impérativement une voiture de papa, confortable et spacieuse. Après de nombreuses démarches et malheureusement, de nombreux refus, - bon nombre de voitures presse étaient déjà réservées pour ces dates - nous avons contacté Mazda en panique pour savoir s'ils avaient un véhicule pour nous. Et là, miracle : nous réservons une Mazda 6 2.2d en finition Dynamique pour quelques jours. Enfin ! Merci encore à Jérémie au passage, qui se reconnaîtra.
Pendant la nuit des 24 Heures du Mans, nous profitons du calme du centre-ville pour réaliser ces quelques clichés. Aussi étonnant que cela puisse paraître, les passants se retournent sur l'auto.
C'est après quelques longues heures de route en Peugeot 206 que nous sommes arrivés à Saint-Germain-en-Laye, encore une fois, pour prendre possession de cette auto, issue d'un segment pour l'instant inconnu chez PDLV. A notre arrivée, nous tombons nez à nez avec un véhicule presse pas comme les autres, puisqu'il s'agissait de la première Génération de Mazda MX-5, grande soeur de celle que nous avons pu tester l'année dernière. L'occasion pour moi de poser tel un beauf auprès de cette chouette auto (avec un t-shirt assorti).
Jérémie, le responsable du parc presse, nous présente l'auto. Il insiste sur le fait que cette auto est trop peu reconnue sur notre continent et qu’elle mériterait d’être plus connue par le grand public. C’est ce que nous allons voir ! La première chose que j'ai remarqué, c'était bien évidement, comme toujours : la taille de l'auto. Dès que ça sort un peu des 3,80 m ça me choque de toutes façons, mais ne vous en faites pas, ça va passer et je vais finir par m'y faire. | ![]()
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Esthétiquement, l'auto est sobre et affiche fièrement la nouvelle identité visuelle du constructeur japonnais, avec cette grande calandre triangulaire. Il s'agit là du modèle fraîchement restylé, apportant quelques très légères modifications à l’auto. Les clignotants ont été intégrés dans les rétroviseurs et les feux sont désormais à LED. Peut-on vraiment appeler ça un restylage ? J’en doute, mais le tout est cohérant et agréable à regarder, alors je valide.
Il est maintenant temps de prendre la route en direction du Mans. Nous sommes fauchés et nous décidons ainsi d’éviter les portions payantes, ce qui nous laisse déjà environ 200 km de routes longues et chiantes. L’occasion parfaite pour nous de découvrir cette auto dans un milieu qu’elle connaît, les voies rapides.
Après quelques tours de roues seulement, on se rend compte à quel point l’effort des ingénieurs a été tourné vers le confort des passagers. Plus de doutes, cette auto est conçue pour avaler les kilomètres. L’insonorisation est exemplaire, et la qualité des matériaux utilisés est excellente. Nous nous rapprochons des prestations proposées dans l’univers des berlines premium, et c’est un très bon point étant donné son prix d’appel relativement faible.
La finition de notre modèle d'essai est la Dynamique, qui fait office de finition intermédiaire. Bien que la version de base soit déjà très bien équipée, avec notamment les vitres arrières teintées, un GPS, le Bluetooth, une climatisation automatique bi-zone, un régulateur/limiteur, une assistance au démarrage en côte, bla bla bla... Notre version propose quelques éléments sympathiques, tel qu'un système de surveillance des angles morts, des phares/feux à LED, radars de reculs, sièges avants chauffants et j'en passe. Autrement dit, strictement rien à envier aux leaders du segment.
La place à bord est conséquente, et les sièges en tissu de notre modèle d'essai font parfaitement leur boulot. Pour la sellerie en cuir, il faudra malheureusement s'orienter vers la plus haute finition, contre un surcoût de plus de 4 000 €. En revanche, très bon point pour nos amis japonais, le break est proposé au même prix que la berline, peu importe la motorisation ou finition. Bravo !
Sous ce nom barbare se cache en fait les dernières technologies embarquées sur les véhicules Mazda. Cela regroupe aussi bien les améliorations effectuées sur les châssis, transmissions et moteurs. La lettre qui suit nous informe sur le type de moteur : D pour Diesel et G pour Gasoline, alias essence.
Notre Mazda 6 de quelques jours est équipée du moteur Diesel d'entrée de gamme, le 2.2d de 150 chevaux. Amplement suffisant pour une utilisation quotidienne, ces quelques chevaux vous permettront de doubler en toute sérénité. Cependant, lors d'une utilisation plus dynamique, nous aurions aimés quelques canassons en plus, comme les 175 chevaux proposés sur le moteur du dessus, qui n'est autre que le même bloc revisité.
Notre moteur s'avère être très coupleux à bas régime, nul besoin de monter dans les tours pour accéder au couple. A haut régime, ce 2.2d s'essouffle très rapidement, comme l'immense majorité des diesels. Heureusement, sa boîte est relativement bien étagée et épaule correctement le moteur.
Mazda propose deux moteurs diesel, les 2.2 de 150 et 175 chevaux mentionné plus haut avec des boîtes manuelles ou automatiques à six rapports. Pour les puristes, le constructeur propose deux moteurs essence, un 2.0 de 165 chevaux ainsi qu'un 2.5 de 192 chevaux. notons également qu'une transmission intégrale est proposée sur le 2.2d 175 en échange d'un surcoût notable.
Chaussée en 17", la Mazda 6 accroche bien à la route. Les belles jantes en 19" ne sont disponibles que sur la finition haute "Sélection", dommage
Seuls quelques kilomètres permettent de découvrir une auto finalement très équilibrée, malgré ce que pourraient nous laisser penser les apparences. Le châssis de la Mazda 6 propose le bon compromis entre confort et dynamisme. Bien qu'il soit souple, ce dernier permet cependant de prendre les virages à des vitesses relativement soutenues grâce à un système baptisé G-Vectoring. Ce dernier permet à l'auto d'améliorer ses vitesses de passage en courbe grâce à une gestion du couple intelligente sur les roues motrices.
En cas de perte d'adhérence sur une roue, l'auto saura gérer son couple de manière autonome sur les roues motrices pour permettre de reprendre immédiatement de l'adhérence. Ce système, déjà présent chez les constructeurs premium, permettrait de réduire le sous-virage et sera bientôt proposé sur la Mazda 3 également.
Vous recherchez du confort, de la sécurité, de l'espace à bord tout en vous promenant dans une auto qui n'est ni une Mercedes, ni une Volkswagen, allez-y. Silencieuse et intuitive, je dois dire que cette auto ne m'a pas laissé sur ma faim. La gamme actuelle Mazda a fait un énorme bond en avant par rapport à ce qu'ils faisaient il y a encore quelques années de ça, cette berline en vaut le détour.
Moteur coupleux Equipement Une belle gueule | Le manque d'options |
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Mordu de voitures depuis ma plus tendre enfance, j'ai d'abord fondé mon propre blog avant de rejoindre celui-ci en 2016. Grâce à lui, j'ai pu prendre en main quelques unes de mes autos favorites, et grâce à vous, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Adepte de la philosophie "light is right", je préfère une 205 Rallye à une Audi A8 Limousine. |
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Anthony Perrier |