Le 21 Octobre 2016, par Thomas Drouart
Quand on cherche une voiture plaisir à prix raisonnable, il y a un modèle qui revient souvent : la Mazda MX-5. Après un maxi test de plus de 2 000 kilomètres, nous ne pouvons que confirmer ces rumeurs : la Miata est vraiment une authentique voiture plaisir. Mais comment peut-on prendre autant de plaisir à bord d'une voiture dont la puissance n'est que de 131 chevaux ?
Fiche technique |
Dimensions | 3,91 x 1,74 x 1,22 mètre | |
Poids | 975 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Propulsion | |
1.5 litre 4 cylindres en ligne 131 chevaux 150 Nm | 0 à 100 km/h | 8"1 |
Vitesse max. | 203 km/h | |
Consommation | 6,5 L / 100 km | |
Prix du neuf | 28 950 € |
La Mazda MX-5 est née en 1989. Sur certains marchés, elle est également appelée Miata, un surnom qui perdure encore aujourd'hui partout dans le monde. Le succès a été immédiat pour ce petit roadster orienté plaisir. La recette est simple : une ligne fluide et agréable, un petit moteur tonique et un poids restreint. En 2015, la quatrième génération (ND) voit le jour, celle que nous avons ici. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a conservé son esprit originel : c'est les mêmes ingrédients. Esthétiquement, on retrouve un profil fortement inspiré de son aïeul, avec une ligne de caisse basse, gracieuse et assez ramassée puisque la belle n'excède pas les quatre mètres de long. L'avant, en revanche, a été repensé : les phares escamotables, exclusif à la première MX-5, ne sont plus de la partie mais ils sont remplacés ici par d'élégants phares à led à fond noir. Le style est musclé, presque agressif tout en étant craquant. Une savante alchimie dont seule Mazda à la recette. Habillé du Soul Red, notre exemplaire a fière allure et ne passe pas inaperçu. C'est typiquement le genre de voiture qui vous propose une immersion dans le bonheur et qui vous fait oublier tous les tracas de la vie quotidienne !
Aux traits taillés à la serpe s'opposent des courbes gracieuses : le charme opère. C'est un modèle qui offre une très bonne prise en main et une conduite simple. Elle convient tant à un usage urbain... Que plus musclé ! Deux moteurs sont proposés : un 1.5L de 131 chevaux et un 2.0L de 160 chevaux, tous les deux équipés de la technologie SkyActiv mise au point par Mazda. Nous avons opté pour le premier, au caractère plus marqué... Et plus léger ! Il suffit d'effleurer le bouton rouge Start pour élancer l'élégant roadster. Mais avant, décapotage oblige. Il est manuel mais son maniement est aisé et peut se faire d'une seule main. S'agissant d'une capote en toile, le poids reste limité tandis que la ligne n'en est que plus réussie. Au démarrage, la sonorité est rauque et rappelle celle de modèles de cylindrées nettement plus fortes. Les accélérations sont franches, avec un 0 à 100 km/h en un tout petit peu plus de 8 secondes. Avec 131 chevaux, ce bloc d'entrée de gamme est 11 chevaux plus puissant que la précédente MX-5 (NC) bien que le couple diminue légèrement à 150 Nm. À bord, le ressenti est excellent et n'est pas sans rappeler celui d'une Lotus Elise : c'est bas, ça pousse fort, la sonorité du 4-cylindres est très sympa et les sensations de vitesse sont bien réelles.
Sur la route, la MX-5 témoigne de tout son potentiel : avec son centre de gravité relativement bas, elle autorise des vitesses de passage en courbe impressionnantes. L'absence d'autobloquant (réservé au 2.0L) n'est pas handicapant. Les suspensions sont tout à fait correctes et réactives, elles gomment la majorité des aspérités de la route mais sans faire dans l'excès. En revanche, de nombreuses aides à la conduite sont de la partie mais ne viennent pas gommer le plaisir. Ce petit roadster est une propulsion difficile à mettre en défaut. La sonorité du 4-cylindres n'est pas extraordinaire mais elle n'en demeure pas moins plaisante, surtout passés 3 500 tr/m. La boîte de vitesse manuelle à 6 rapports est très bien étagée et permet d'adapter sa conduite aux envies du moment comme d'être un véritable chameau, car même lors de fortes sollicitations, la consommation moyenne n'a jamais vraiment dépassé les 8 litres aux 100 kilomètres. Saviez-vous que "Miata" est un terme de l'ancien allemand signifiant "récompense" ? Cela prend tout son sens. La Mazda MX-5 fait partie de ces voitures pour lesquelles il n'est aucunement nécessaire de dépasser les limitations de vitesse pour prendre du plaisir. Les petites routes de campagne, c'est son terrain de jeu idéal.
La belle dispose en prime d'une répartition des masses égale entre l'avant et l'arrière et au volant, cela se ressent puisque l'équilibre est parfait. C'est une voiture extrêmement agréable à mener, dans le pur esprit des petites barquettes anglaises des années '60. La MX-5 a reçu trois prix en 2016 ; celui du design de l'année, de voiture de l'année et de voiture gay de l'année. De ce fait, il est bien difficile de trouver un défaut à cette MX-5 qui offre tout ce que l'on peut attendre d'une voiture plaisir : un faible prix d'achat, un moteur fiable et sympa, un poids restreint, un niveau d'équipement élevé et un bon caractère ! Avec le bloc de 131 chevaux, la Miata est équipée de jantes en alliage de 16 pouces. Sur la finition Spéciale Édition que nous avons ici, les jantes sont peintes en anthracite tandis que les rétroviseurs passent de couleur noire. La version 2.0L de 160 chevaux, dispose quant à elle d'une monte de 17 pouces. Dans les deux cas, le système de freinage est relativement puissant et endurant avec quatre disques dont ceux de l'avant sont ventilés.
À bord de ce roadster nippon, deux places accueillantes. On descend à bord dans d'élégants baquets revêtus de cuir et surpiqués de rouge. La finition Spéciale Édition est à mon goût la finition la plus intéressante puisqu'en plus d'être belle, elle reçoit un écran central tactile qui peut se commander de manière intuitive par un bouton sur la console, la sellerie cuir ou encore une barre anti-rapprochement qui améliore la rigidité. La finition est de belle facture et les baquets offrent un excellent maintien, aucune fatigue n'est ressentie même après plusieurs centaines de kilomètres à bord. En revanche, il y a un point qui peut poser problème : la place à bord. Les grands gabarits pourront s'y sentir à l'étroit et l'absence de boîte à gant demande un petit temps d'adaptation ! L'unique rangement à bord est un espace refermable à clé située entre les deux sièges, permettant de loger un étui à lunettes, un portefeuille, un livret A4 ou même une documentation de Renault Scénic dCi. Le volume du coffre est restreint avec 130 litres, mais de toutes manières, on n'achète pas un roadster léger pour y ranger cinq valises, ce n'est pas le but. Si on veut du light, il faut faire quelques menues concessions.
L'instrumentation est claire et amplement suffisante, on y voyage très correctement à bord de cette petite MX-5. Au niveau des performances, on reste bien sûr dans une catégorie bien inférieure à ce que l'on peut ressentir à bord d'une Porsche 911 et c'est bien normal. Mais l'onglet plaisir est présent au quotidien. La MX-5 est facile à vivre, peu chère à l'achat, peu consommatrice en sans-plomb et peu onéreuse également en entretien. C'est un très bon choix pour qui veut débuter dans les modèles sportifs sans se ruiner. Et au fur et à mesure du temps, on découvre qu'il y a une vraie communauté autour de la MX-5. Cela se vérifie au nombre de salutations reçues à son bord, qui font plaisir à voir et qui montre que non, la voiture plaisir n'est pas morte sur l'autel de l'insipide SUV grisâtre.
Pendant plus de 2 000 kilomètres, nous avons parcouru la partie nord-ouest de la France en partant à la rencontre de passionnés de voitures, de tous les horizons. Qu'ils soient des maquettistes hors normes, des loueurs passionnés de Porsche ou encore des collectionneurs aguerris, nous vous proposons de revivre ce périple et partager ces bons moments gratuitement.
Comment pourrions-nous déconseiller l'achat d'une Mazda MX-5 ? Cette version d'entrée de gamme de 131 chevaux en finition haute Spéciale Édition est un modèle hautement désirable capable d'offrir de vraies sensations pour gréver le budget, d'aucune façon. Facile à vivre, elle offre en prime le plaisir de conduire cheveux au vent. De très belle facture, elle ne souffre absolument d'aucun soucis majeur. Vous souhaitez en savoir plus et découvrir un essai plus que complet ? Consultez notre livre numérique gratuit relatant notre road-trip à son bord.
Ligne très réussie Moteur vif Voiture très équilibrée |
Référence article : AH07 • Version 3.2
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |