Le 13 Avril 2015, par Thomas DROUART
La Mini, c'est une longue histoire débutée à aube des années '60 et qui perdure encore aujourd'hui dans un tout autre registre. Mais revenons quelques décennies auparavant, en 1984 précisemment quand Austin la cinquième génération de Mini. Une évolution discrète mais efficace avec notamment des freins à disques à l'avant. Mais qu'apporte donc cette Mini ? Pourquoi l'avoir restylée ?
Modèle | |
Moteur | 1.0 4 cylindres en ligne 40 chevaux |
Dimensions | 3,05 x 1,44 x 1,35 mètre |
Masse | 620 kg |
Commercialisation | 1984 - 1992 |
Côte moyenne | 4 000 € |
0 à 100 km/h | 19"5 |
Vitesse max | 132 km/h |
Consommation | 6,5 l/100 km |
Date et lieu | 28 mars 2015, Laval |
En 1959, la Mini de première génération voit le jour. Elle est alors commercialisée par la British Motor Corporation (BMC) et prendra deux appellations : Austin Se7en et Morris Minor. Tandis que la Minor arbore un style assez cossu, la Se7en est plus minimaliste avec un design audacieux et très compact. Deux finitions sont proposées, Base ou Luxe. Le charme opère rapidement. Malgré une cylindrée modeste (850 cm3), la Mini distille de bonnes sensations et son physique charmeur aguiche tant les femmes que les hommes. Rapidement, la Mini commence à se décliner : break, pick-up, Countryman, Van, Traveller... Et même une boîte automatique en 1965. La première génération s'éteint en 1967, remplacée par la Mk2, elle même remplacée par la Mk3 en 1969 puis enfin par les Mk4 et Mk5 en 1976 et 1984.
Nous voilà donc en 1984. La cinquième mouture débute alors sa carrière. Contrairement aux précédentes, cette fois, les évolutions sont mesurées. La Mk5 se calque en effet sur la Mk4 en lui ajoutant des disques de freins à l'avant, indispensables pour fournir un freinage digne d'un modèle des années '80. Cela s'accompagne également de jantes d'un plus grand diamètre. Quant au style général, vous le constaterez, il reste très proche de celui de la Mini originelle. Pourquoi ? Parce qu'il a toujours plu, qu'elle a une philosophie et un design qui lui sont propres et qu'en tant qu'îcone, elle ne pouvait être transcendée. Mais en y regardant de plus près, on perçoit certains détails qui trahissent l'évolution : charnières de portes intérieures, vitres descendantes (juste à l'avant) mais aussi une boîte automatique optionnelle, des ceintures à enrouleurs et même la lunette arrière à dégivrage !
Si cette Mini affiche le sigle Austin, ce n'est pas le cas de tout les modèles. Outre les déclinaisons dérivées, dont la version à coffre Wolseley Hornet, on notera en 1968 la reprise de la Mini par British Leyland puis de nouveau Austin, Rover et enfin BMW. Cette Mini de 1984 n'aurait pu jamais voir le jour puisque la Metro, sortie en 1980 était censée lui succéder. Mais le charme de la Mini l'a emporté. Et cette version de 1984 dispose d'une mécanique simple mais efficace. Il s'agit d'un 4-cylindres de 1,0 litres délivrant 42 chevaux. Une puissance qui semble bien modeste mais justifiée par un poids mini de 620 kg.
Le profil atypique de la Mini est préservé. Sur le plan des performances, la petite anglaise reste à 42 chevaux mais envisage d'aller bien au delà. Le moteur Economy développé en 1982 améliore l'agrément moteur/boite et fournit un couple au supérieur au précédent bloc qui stagnait à 39 chevaux. Il faudra toutefois attendre 1990 pour voir le retour de la version Cooper, cette fois dotée du 4-cylindres 1,3 litres fournissant 61 chevaux. Mais la version "de base" ne démérite pas. Elle accélère franchement bien que le 0 à 100 km/h nécessite près de 20 secondes. Mais l'assise au ras du sol offre bien plus de sensation que n'importe quelle berline actuelle.
Le changement de génération (Mk4 à Mk5) a été souhaité dans une seule optiques : pouvoir offrir des versions plus dynamiques et répondre aux exigences de sécurité. L'abandon des tambours à l'avant au profit de freins à disques réduit non seulement les distances de freinage mais a aussi imposé le passage à de plus grandes roues. Car là où rentraient difficilement des tambours, des disques, même de faible diamètre ne le peuvent. C'est pour cela que la Mini utilise désormais des roues en 12 pouces. Cela améliore aussi la tenue de route et l'esthétique. C'est aussi l'occasion de monter de nouvelles jantes.
À l'arrière, les modifications sont infimes. La Mini Mk5 cédera sa place à une sixième et ultime version en 1992, en compagnie de la Cooper, avec des moteurs à injection et un équipement enrichi. Puis vient l'heure de quitter la scène, le rachat de Rover par BMW ayant précipité sa sortie en 2000. Une nouvelle Mini verra le jour l'année suivante, au style certes inspiré, mais aseptisé et gommant largement les sensations de la Mini. De la vraie Mini, spécifient les puristes. Avec 41 ans au catalogue, la Mini a bien mérité sa retraite. Ses multiples évolutions lui ont permis de survivre et de faire rêver plusieurs générations. Et le mythe perdure encore aujourd'hui.
La Mini, c'est un art de vivre. Et comme toute icône, sa côte en occasion est haute. Mieux vaut donc prévoir un budget conséquent. Une restauration intégrale étant onéreuse, mieux vaut privilégier un modèle en bon état mécanique et esthétique. Les modèles 1000 disposent d'une puissance suffisante pour s'amuser... et profiter ! Tablez près de 4 000 € pour un exemplaire en état correct, avec un carnet d'entretien et une carrosserie en bon état. Enfin, profitez de l'offre importante pour négocier les prix.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne intemporelle Petit kart Coût d'entretien |
Côte haute Performances générales Petit coffre |
Référence article : AB06 • Version 3.1
AC91 * Austin Mini Mk6 British Open Classic '92 - Palais-de-la-Voiture.com
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