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AB77 • Mercury Cougar coupé V8 289 ci '67

AB77 • Mercury Cougar coupé V8 289 ci '67

Combler l'écart entre les Ford et Lincoln, telle est la vocation des modèles Mercury. Avec la Cougar, en référence au félin du même nom, la firme américaine a proposé une véritable super-Mustang. Un modèle au design emblématique, bardé de qualité... Mais une nouvelle fois, pas vraiment raisonnable. Mais quel est donc le secret de la Mercury Cougar ?

 

Fiche technique
 Modèle Mercury Cougar coupé
 Moteur 4.7 V8 carburateur double corps 200 chevaux
 Dimensions 4,83 x 1,81 x 1,32 mètre
 Masse 1 414 kg
 Commercialisation 1967 - 1969
 Côte moyenne 30 000 €
 0 à 100 km/h NC
 Vitesse max NC km/h
 Consommation 15,5 l/100 km
 Date et lieu 9 juin 2015, Ruaudin
AB77 • Mercury Cougar coupé V8 289 ci '67

Histoire d'un félin. Si de nos jours, l'image de la Cougar s'assimile à une femme mûre aimant la vie et ses plaisirs, c'est bien à l'animal que Mercury a fait référence. Tout d'abord, Mercury a été achetée par le groupe Ford afin de se positionner en milieu de gamme, au dessus de la marque Ford qui réalise des modèles populaires (et sportifs !) et Lincoln, qui mise sur le très haut de gamme. Les années '60 marquent l'arrivée des muscle cars mais aussi des pony cars, légèrement moins puissantes mais qui séduisent un public large. Chevrolet crée l'émoi avec ses Corvette, Camaro et El Camino tandis que Pontiac affiche une Firebird assez redoutable. La riposte du groupe Ford naît en 1964 avec la Mustang puis en 1967 avec la Cougar, pour Mercury. Un modèle plus long et luxueux que la Mustang et au style bien marqué !

AB77 • Mercury Cougar coupé V8 289 ci '67

Base ou XR-7. Dès le début de la production, les premières Cougar s'arrachent ! Son style plaît à l'unanimité. À l'époque pourtant, elle fait un peu figure d'ORNI avec ses phares dissimulés derrière des grilles, sa ligne très élancée, ses sièges baquets et ses ceintures de sécurité avec enrouleur. Lincoln est un peu dépassée par la cadence qu'elle doit suivre mais prend vite le contrepied de la situation et propose seulement quelques mois après le début de la production un kit Dan Gurney Special, qui se présente sous la forme d'un sticker noir et or sur la vitre custode arrière droite, un kit chrome pour le moteur, des enjoliveurs, des garnitures de sièges spécifiques et plusieurs évolutions mécaniques. Dan Gurney, c'est un pilote très réputé en Amérique, un Ayrton Senna avant l'heure ! Deux finitions sont proposées sur la Cougar : celle de base, que nous avons ici (et qui ne démérite pas !) et la XR-7 qui apporte elle aussi une nouvelle sellerie, des écopes sur le capot, des revêtements en cuir, le toit en vinyle et des badges spécifiques.

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À la James Bond. Exclusivement disponible en version coupé, on ressent nettement l'inspiration Mustang dans la ligne de cette Cougar. Le résultat est tout aussi élégant et même plus raffiné encore que l'étalon. Le soucis du détail va toujours plus loin, avec des équipements revus à la hausse, un avant et un arrière très aboutis et méticuleux. "Mais elle n'a pas de phares ?" entend-t-on aux abords de la belle américaine. En effet, ils sont judicieusement disposés derrière la grille dont les parties extérieures font une rotation complète sur elle-même pour laisser apparaître le bloc phare. Un appendice à la James Bond qui fait son effet. Voiture orientée sur le luxe, Mercury n'a rien laissé au hasard. Le tableau de bord est rembourré, les ceintures de sécurité disposent d'enrouleurs automatiques (il y a même un voyant de rappel) et le levier de vitesse est au plancher car oui : cette américaine n'est alors proposée qu'avec une unique transmission manuelle à trois rapports.

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Dynamique. Dans l'habitacle, la place ne manque pas. Les larges assises offrent un excellent confort tandis que l'équipement complet autorise des voyages de qualité et l'on s'imagine volontiers arpenter la Route 66 à son bord. Surtout quand on sait que comme toute bonne voiture américaine qui se respecte, elle bénéficie d'un savoureux V8. À l'image de celui équipant la Mustang dans sa première phase, c'est bien le 289 cub'inch que l'on retrouve sous le capot. Un moteur d'une cylindrée de 4,7 litres, pas très puissant mais développant tout de même 200 chevaux. Une puissance qui dynamise le comportement à défaut d'en faire une véritable sportive. Car c'est le côté GT qui prime avec cette Mercury Cougar. D'autres motorisations un peu plus généreuses verront le jour lors du restylage apparu en 1969. Mais là, c'est bien à la toute première mouture de la Cougar que nous avons affaire, la plus authentique.

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Car of the Year. Deux modèles de jantes étaient proposés, en 14 pouces. Il s'agit ici d'une monte optionnelle, à fort déport et cinq branches. Un modèle qui rappelle étrangement les roues d'une certaine Porsche 911 ! Mais la comparaison s'arrête vite quand on sait que ces jantes pouvaient être peintes dans six teintes différentes, assorties à la carrosserie ou bien à l'intérieur. Des combinaisons de couleurs possibles, il y en avait plus d'une trentaine en comptant une éventuelle teinte différente pour le toit. Pour les versions XR-7, il est en vinyle, ce qui restreint un petit peu le choix. Mais cette version d'entrée de gamme (ce qui fait mal à dire, je dois l'admettre) a pourtant tout pour séduire : c'est un modèle riche d'un design, d'un niveau d'équipement et d'une motorisation qui font de la Cougar une référence. C'est pour ces raisons qu'elle fut élue Voiture de l'année 1967.

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Rétroviseurs Talbot. Au niveau des performances, elles sont dans la moyenne, avec des accélérations franches mais pas décoiffantes et des reprises correctes. Le circuit ne sera jamais son Violon d'Ingres, mais c'est une voiture qui s'apprécie en conduite dynamique et souple. Une avaleuse de kilomètres sans jamais fatiguer. En plus, elle dispose de la climatisation ! Tout a été fait pour offrir la meilleure expérience de conduite possible. Les sièges sont suffisamment moelleux, les sièges se règlent... Ainsi que le volant avec pas moins de neuf positions différentes. Pour l'anecdote, afin de réduire les coûts, plusieurs pièces proviennent d'autres voitures. C'est le cas des rétroviseurs extérieurs, issus du catalogue Talbot, des jantes, achetées chez un marchant de roues et des logos, sous-traités également. Autre particularité : qu'elles en soient équipées ou non, toutes les Cougar disposent d'une commande de toit ouvrant... Ce qui laisse penser qu'elles devaient toutes en bénéficier initialement mais que restrictions obliges (et sûrement les normes de sécurité américaines), il a fallu rogner cet équipement.

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Élégante. À l'arrière, on retrouve le logo Cougar sur les ailes arrière et des feux masqués derrière une grille. Un ensemble là aussi très élégant et bien assorti à l'avant. Notre exemplaire équipé du 289 ci bénéficiait donc d'un carburateur double corps qui augmentait considérablement la consommation. Si on se replace dans le contexte de l'époque, avec le prix du baril à 3,12 $ en 1967, un appétit de plus de 15 litres aux 100 kilomètres n'était pas si déraisonné (non, vraiment !). Mais aujourd'hui, c'est une toute autre histoire. Une Mercury Cougar s'apprécie dans sa globalité et pour son art de vivre et mieux vaut ne pas se cantonner à vouloir économiser, ce n'est aucunement la vocation de ca palace à quatre roues qui consomme comme un camion et qui rejette suffisamment de CO2 dans l'atmosphère qu'elle ferait perdre la tête à Jean-Louis Borloo.

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Coup de cœur. Vous l'aurez compris, la Mercury Cougar, c'est un réel achat coup de cœur, auquel le rationnel n'a pas à intervenir. Véritable sportive en son temps, elle offre aujourd'hui encore un parfait compromis entre luxe et dynamisme. Bardée de qualité et bien équipée, elle est en revanche assez difficile à dénicher de nos jours. Bien que la Cougar ait été vendue jusqu'en 1997 et de 1999 à 2002, elle a progressivement perdue de son âme et de son tempérament jusqu'à devenir Ford Cougar. Une lignée gagnante mais trop déraisonnable pour perdurer. L'entretien est de plus assez coûteux car les pièces ne courent pas les rues. Mais plusieurs sites proposent des pièces à des coûts plus digestes.

AB77 • Mercury Cougar coupé V8 289 ci '67
Faut-il acheter une Mercury Cougar ?

Sur le marché de l'occasion, il faudra prévoir un budget d'environ 30 000 € pour un bel exemplaire de Mercury Cougar. Mais il faudra tout d'abord en trouver une intéressante. Et cette étape n'est pas la plus simple. Elle revient progressivement sur le devant de la scène, surtout depuis la disparition de la marque Mercury en 2011. Vous hésitez à acheter une Cougar ? Voyez avant tout en fonction des finances car la consommation et l'entretien sont assez onéreux. Pour le reste ? Du plaisir. Rien que du plaisir.
 

3 arguments
3 contre-arguments
Ligne réussie
Habitacle de qualité
Équipement
Difficile à trouver
Puissance limitée
Consommation


Référence article : AB77 • Version 3.1

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