Le 21 Janvier 2016, par Thomas DROUART
La Karmann Ghia, une ancienne dont la ligne n'a pas pris une ride et où le charme opère toujours. Basée sur la Coccinelle, elle est en fait la déclinaison sportive de la "voiture du peuple". Mais que vaut cette voiture dessinée par Ghia, assemblée par Karmann et vendue par Volkswagen ? Tient-elle sa promesse de coupé sportif ?
Modèle | |
Moteur | 1.6 4 cylindres à plat 50 chevaux |
Dimensions | 4,14 x 1,63 x 1,32 mètre |
Masse | 870 kg |
Commercialisation | 1971 - 1974 |
Côte moyenne | 15 000 € |
0 à 100 km/h | NC |
Vitesse max | 138 km/h |
Consommation | NC l/100 km |
Date et lieu | 8 novembre 2015, Mayenne |
Type 14. Le premier ressenti lorsque l'on se retrouve face à une Volkswagen Karmann Ghia, c'est souvent de l'admiration. Quelle ligne ! Pour mieux comprendre le rôle joué par ce modèle, revenons quelques décennies en arrière. Au début des années '50, la Coccinelle est au mieux de sa forme et la marque Volkswagen, alors récente, connaît une croissance remarquable, qu'elle pérennise en créant le Combi, toujours sur base de Volkswagen. Mais rapidement, des carrossiers italiens s'intéressent à ce modèle prometteur. C'est ainsi que le carrossier Ghia s'associe à Volkswagen pour proposer une nouvelle carrosserie à la Coccinelle, plus dynamique, plus raffinée et plus sportive aussi. Quant à l'assemblage de l'ensemble, c'est Karmann, un fabricant automobile indépendant allemand qui s'en chargera. Officiellement, ce coupé sportif ne s'appelle pas Volkswagen Karmann Ghia mais Volkswagen Type 14. Néanmoins, la postérité conservera comme désignation l'assemblage des noms de ces trois grands groupes.
Dès lors, Volkswagen, qui misait beaucoup sur sa Type 14 se retrouve dans une situation délicate. Il faut agir et vite. La solution vient en 1958, avec une déclinaison cabriolet. Diverses évolutions interviennent alors, tant d'un point de vue esthétique qu'au niveau du moteur, avec une cylindrée en constante hausse, passant de 30 à 44 chevaux. Puis nous arrivons en 1971, date à laquelle la gamme Ghia évolue en profondeur.
Pour le reste, la carrosserie reste fidèle à elle-même : simple, épurée et terriblement gracieuse. Pour beaucoup, elle symbolise le romantisme et le parfait compromis entre la rigueur d'une mécanique allemande d'après-guerre et le raffinement d'une voiture italienne, avec une belle ligne. Il n'en fallait pas moins pour faire durer la carrière de la Karmann Ghia jusqu'en 1974 !
son 4-cylindres à plat à l'ancienne mais fort d'une belle sonorité ! D'un point de vue mécanique, la Ghia de 1971 gagne 6 chevaux et en affiche désormais 50. Elle bénéficie pour l'occasion d'une boîte de vitesse manuelle à quatre rapports ou automatique à trois rapports. Son faible poids (870 kg) lui permet d'offrir des performances correctes mais pas décoiffantes. L'habitacle est assez spartiate, sans fioriture mais offre un confort relativement correct, avec des sièges bien dessinés et un somptueux volant. Quant à l'équipement, bien que chiche, il est de qualité. L'achat d'une Karmann Ghia commence souvent par un coup de cœur !
est globalement bon, surtout depuis que la transmission a été revue. Les quatre roues indépendantes améliorent la tenue de route. La vitesse de pointe avoisine désormais les 140 km/h depuis la dernière montée en puissance, qui demeure toutefois assez faible face à la concurrence naissante des années '70.
Mais à cela, la Karmann Ghia y ajoute un avantage non négligeable : un entretien très peu onéreux puisqu'elle dérive directement de la Coccinelle, avec entre autres, le fameux carburateur Solex. Les grands feux arrière sont caractéristiques des quatre derniers millésimes du modèle, tout comme le lettrage assez épais Volkswagen à l'arrière gauche. Notons aussi la double sortie d'échappement, qu'il était assez rare d'afficher pour un modèle dont la commercialisation a débuté en 1955 !
Ancêtre de la Porsche 914, son prix élevé fit qu'elle n'eut pas le succès attendu, laissant le prestige à sa petite sœur, la Type 14 dont nous avons un très bel exemplaire ici.
Comptez aux alentours de 15 000 € pour une Karmann Ghia en très bon état. Pour un modèle rare, dotée d'une rare combinaison de couleurs ou bien dans un état concours, la somme peut facilement doubler ! Assez recherchées de nos jours, les Ghia ont cet avantage de n'être que peu coûteuses en entretien et de ne pas consommer démusurément de carburant. C'est donc un achat plutôt raisonnable... Qui ne décotera pas !
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne très réussie Confort Aucune décote à prévoir |
Cote élevée Performances moyennes Beaucoup d'exemplaires customisés |
Référence article : AA18 • Version 3.1
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