Le 31 Janvier 2016, par Thomas DROUART
"DBS", trois lettres qui résonnent chez Aston Martin depuis 1967. Cette année-là, la marque de Gaydon offre une succession moderne et sportive à la DB6. 40 ans plus tard, la DBS revient et s'affiche comme une DB9 extravertie, gonflée à la testostérone et mue par un V12 atmosphérique authentique et incroyable. Désormais plus accessible, vaut-elle l'investissement ?
Modèle | |
Moteur | 6.0 V12 517 chevaux |
Dimensions | 4,72 x 1,90 x 1,28 mètre |
Masse | 1 695 kg |
Commercialisation | 2007 à 2012 |
Côte moyenne | 150 000 € |
0 à 100 km/h | 4"3 |
Vitesse max | 302 km/h |
Consommation | 15,8 l/100 km |
Date et lieu | 26 septembre 2015, Le Mans |
Une gamme complète. Lorsque Aston Martin commercialise la DB9 en 2004, les avis sont mitigés mais saluent à l'unanimité l'authenticité du modèle, fort d'un V12 atmosphérique d'une grande noblesse. Mais la belle n'est pas vraiment sportive, c'est davantage une GT, qui signifie qu'elle est un savant compromis entre luxe et dynamisme. Néanmoins, les clients sont là et la DB9, qui reprend les ingrédients de la précédente DB7 connaît une rapide ascension. La Vanquish, qui connaît une carrière plus confidentielle, constitue le haut de la gamme de la marque anglaise, tandis que la V8 Vantage, qui pointe le bout de sa calandre en 2005, s'affiche comme une entrée de gamme plaisante et moins agressive sur le plan tarifaire. La gamme ainsi consituée tient la route et permet à Aston Martin de reprendre des couleurs et de moderniser son image. Mais en 2007, la Vanquish S, qui a déjà succédé à la Vanquish "de base" est à bout de souffle, et ses problèmes de fiabilité assez aléatoires la poussent vers la sortie.
la DBS affiche la couleur. C'est elle qui prend la relève à la fin 2007 de la Vanquish. La parenté avec la DB9 est bien réelle et se retrouve dans la ligne notamment. Pourtant, elle n'en dérive pas directement, les côtes sont différentes. Alors que la Vanquish arborait une ligne gracieuse et imposante, la DBS cru 2007 préfère jouer la carte de la sportivité, et elle ne cache nullement ses ambitions, bien au contraire. Certains de ces appendices semblent tout droit tirés des DBR9 qui ont plus ou moins brillé aux 24 Heures du Mans. Grande gueule béante, capot ajouré, pare-chocs agressifs... Tout ou presque inspire la sportivité. Il faut dire qu'Aston Martin ne pouvait se contenter d'une simple upgrade. D'un côté, il fallait offrir une digne descendance à la Vanquish et de l'autre, il fallait faire honneur à la DBS de la fin des années '60. La carrière débute d'une manière assez peu conventionnelle, c'est dans un James Bond qu'elle est dévoilée au public. Un chouette tremplin commercial.
poignées de porte encastrées, des prises d'air latérales plus généreuses, des feux translucides et des lignes tirées pour un style agressif à souhait. L'ensemble reste toutefois très pur et cohérent dans son ensemble, la ligne étant gracieuse et équilibrée. Dès lors, il paraît bien illusoire de trouver la moindre coquille dans cette plastique de qualité où rien n'a été laissé au hasard. Elle reprend l'intégralité des codes stylistiques en vigueur, tant au niveau du vitrage que pour les phares profilés à fond noir ou bien les jantes polies du plus bel effet. C'est un fait, l'Aston Martin DBS récolte des superlatifs à chaque coin de rue. Un capital sympathie bien supérieur à ses concurrentes allemandes, hormis peut-être la Porsche 911 Turbo S.
grâce à une cure de vitamine. l'admission et l'échappement ont été revus tandis que les prises d'air permettent une meilleure circulation de l'air. Le V12 gagne en répondant, les accélérations sont plus franches et les reprises encore meilleures. Mais cela n'en fait pas une sportive pour autant. La belle DBS accuse certes près de 200 kg de moins que la DB9 mais sa masse totale atteint tout de même 1,7 tonnes... Et 40 kg de plus si la boîte automatique obtient votre préférence. Une masse conséquente qui se fait assez vite oublier au volant tant le châssis est un exemple d'efficacité. Les suspensions sont réglées au millimètre tandis que les barres antiroulis permettent d'arpenter les routes serpentées en montagne avec une facilité déconcertante. Les accélérations sont brutales, franches... Et la sonorité est jouissive, le chant du V12 atmosphérique témoigne d'une époque qui touche à sa fin, à l'heure où le downsizing règne déjà en maître chez de nombreux fabricants de voitures de sport.
et autres Bentley Continental GT. Dernier bon point distribué, celui de la possible déconnexion des ESP et ABS pour s'amuser quelque peu au volant. Après, la belle a bien entendu quelques inconvénients, comme une visibilité arrière exécrable et une consommation qui peut grimper à 20 litres aux 100 kilomètres sans écraser la pédale de droite jusqu'au bout !
. Le freinage ne manque pas de mordant, grâce aux qautre disques ventilés en carbone-céramique pincés par des étriers à 6 et 4 pistons. On remarque également des capteurs de recul pour pallier à la faible visibilité arrière. Intégrés subtilement, ils ne dénaturent pas la ligne mais ajoutent du poids. Et sur ce point, l'équipement ne manque de rien, placages en carbone mat, alcantara, cuir et moquettes de qualité supportent une climatisation, une sono de 700 watts qui feraient palir des amateurs de tuning mais aussi un téléphone embarqué. Mais cela cache aussi des faiblesses, comme le volant qui semble d'un autre temps et l'instrumentation qui manque de classe, on a déjà vu mieux, surtout chez Aston Martin !
Véritable voiture passion, l'Aston Martin DBS cru 2007 s'apprécie pour son homogénéité, ses performances démoniaques et son grand niveau de confort. Encore plus aboutie que la DB9, il ne lui manque qu'une cure d'allègement encore plus drastique pour rivaliser avec des modèles au tempérament plus joueur et sportif. Sur le marché de l'occasion, les DBS ne subissent pas encore l'effet collector et sont donc soumises à une décote assez nette, comptez aux alentours de 150 000 € pour un bel exemplaire.
de la DBS originelle, produite de 1967 à 1972, d'abord avec un 6-cylindres en ligne puis avec un V8. Ces modèles sont aujourd'hui très rares. La DBS V12 que nous avons ici l'est nettement moins, elle est même assez présente sur le marché de l'occasion, principalement auprès de professionnels. Les exemplaires sont généralement en bon état, bien entretenus et peu kilométrés. Il faut dire qu'entre le coût de l'entretien et celui du carburant, une utilisation quotidienne paraît assez démesurée !
Véritable GT sportive à fort caractère, la DBS ne cache ses prétentions ni sur sa plastique agressive ni avec le tempérament de son moteur V12, à la fois savoureux, performant et authentique. Un modèle plein de charmes qui fait tant tourner la tête des puristes que des plus jeunes qui reconnaissent rapidement la star à quatre roues de "Casino Royal". Tablez 150 000 € pour accéder à collector avant l'heure.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne réussie Moteur Performances |
Consommation élevée Poids Visibilité arrière |
Référence article : AC34 • Version 3.1
AA81 * Aston Martin V12 Vantage '09 - Palais-de-la-Voiture.com
En complément de ses DB9 et Vanquish, Aston Martin ajoute à sa gamme la V8 Vantage. Un modèle d'entrée de gamme qui connaitra un succès inespéré ! La firme de Gaydon décide alors de miser f...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-aston-martin-v12-vantage-rs-52578241.html
AA02 * Aston Martin DB2 Le Mans (châssis 204) '51 - Palais-de-la-Voiture.com
Prêt pour un retour dans le passé ? Nous verrons aujourd'hui une Aston Martin DB2. Un modèle emblématique de la firme de Gaydon aujourd'hui très rare. Plusieurs versions ont existé, nous nous...
http://www.palais-de-la-voiture.com/2015/12/aa02-aston-martin-db2-le-mans-chassis-204-51.html
AA57 * Aston Martin Vanquish S '04 - Palais-de-la-Voiture.com
En 2002, Aston Martin présente la Vanquish. Son style s'inspire de la DB7 et sa philosophie de la DB5. Croisement parfait entre sportive et GT, la prestigieuse Vanquish fait payer cher ses ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-aston-martin-vanquish-50599417.html