AG80 • Bentley Arnage T '02

Longtemps, les Bentley ont été des Rolls Royce un peu plus discrètes mais globalement similaires. Quand la Mulsanne a pris sa retraite, c'est l'Arnage qui assure la relève. Si le style reste très proche de celui de la Rolls Royce Silver Seraph, il n'en est rien sous le capot ! En quoi cette Arnage fait-elle la différence ? Et à quoi correspond cette version "T" ?

Fiche technique

C'est en 1998 que l'Arnage, du nom d'un village sarthois réputé pour son virage, prend la relève de la Turbo R, jugée assez fade par les puristes. Signant le renouveau de Bentley, l'Arnage naît alors que la marque est encore propriété de BMW. C'est donc une version nommée Green Label qui ouvre le bal, avec un moteur V8 suralimenté de 353 chevaux prélevé sur la Série 7. Bien qu'aboutie et confortable, la belle Arnage Green Label souffre d'un poids élevé.
L'année suivante, Bentley est rachetée par le groupe Volkswwagen et l'Arnage - qui dérive de la Rolls Royce Silver Seraph - se voit adjoindre une seconde version : la Red Label. Cette dernière retrouve le célèbre 6,75 litres V8 développé par Bentley, avec 405 chevaux.

Le couple est nettement meilleur sur cette version Red Label, le turbo aidant. Mieux équipée également, elle gagne entre autres un GPS et l'aide au stationnement.Pour différencier une Green d'une Red Label, rien de plus simple. Regardez simplement la couleur du fond du logo au centre des jantes, s'il est vert, c'est une Green Label, s'il est rouge, c'est une Red Label. Et s'il est noir ? C'est une version restylée, comme l'exemplaire ici illustré.Les modèles produits depuis 2002 ont le fond du logo des jantes de couleur noir, cela signifie que la gamme a été remaniée, ne laissant plus qu'un type de motorisation au choix, le 6,75 litres d'origine Bentley !

L'unique Arnage qui demeure au catalogue, c'est la T. Sur la base d'une Red Label, l'équipement est enrichie, la gamme rafraichie et la puissance est portée à 457 chevaux. Dès l'année suivante, une version plus sage apparaît, c'est la R, qui reprend la motorisation de la Red Label.
Une version longue à empattement allongé de 25 centimètres voit le jour en 2003 et se nomme RL.

L'Arnage s'apprécie nettement plus avec le 6,75 litres que le 4,4 litres d'origine BMW qui équipait la Green Label. Avec près de 2,6 tonnes sur la balance, les 405 chevaux de l'Arnage R semblent être un bon compromis. Bien qu'ils ne métamorphosent pas l'Arnage en une voiture de course, ils permettent de préserver des performances dignes... d'une Bentley ! Les versions restylées bénéficient en plus d'une boîte automatique à quatre rapports et même à six rapports depuis 2007, en remplacement de la boîte automatique Z5 à cinq rapports qui amputaient des chevaux...

À l'achat d'une Bentley Arnage, le nombre de combinaisons de couleurs est presque infini, tant le nombre de coloris proposé, tant pour l'intérieur que l'extérieur est riche. Rien n'a été laissé au hasard, plus de quinze vaches sont nécessaires pour couvrir entièrement le cuir de l'habitacle. Sur le plan des performances, les 457 chevaux mouent sans difficulté l'Arnage T, qui accomplit le 0 à 100 km/h en 5,6 secondes.

Bien que fortement dérivée de la Rolls Royce Silver Seraph, l'Arnage a sa propre personnalité. Là où la concurrente a choisi le V12 BMW issu de la 750i, l'Arnage a repris son moteur phare. Pour continuer dans la lignée, l'Arnage est restylée à nouveau en 2004, avec un faciès directement dérivé de la Continental GT, tandis que les puissances sont portées jusqu'à 507 chevaux.

La Bentley Arnage, c'est LA Bentley par excellence. Fiable, élégante, bien équipée et dans la tradition de la marque anglaise, elle n'a rien pour déplaire. Sauf peut-être une chose : la version Green Label et sa motorisation munichoise un peu légère et moins dans l'esprit originel. De nos jours, 45 000 € est un budget correct pour acquérir la luxueuse anglaise...
 

Référence article : AG80 • Version 3.0