Le 11 Décembre 2016, par Thomas Drouart
En 2013, Peugeot a offert une seconde génération à sa 308. Tout change ou presque. Désormais, le style est plus musclé, cossu et racé. Si la version GTI culmine toujours en haut du catalogue, une version GT a fait son apparition, en essence et en Diesel. Mais que vaut-elle vraiment ? Pourquoi deux versions sportives ?
Fiche technique |
Dimensions | 4,25 x 1,80 x 1,44 mètre | |
Poids | 1 200 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Traction | |
1.6 litre turbo 4 cylindres en ligne 205 chevaux 285 Nm 11 CV | 0 à 100 km/h | 7"5 |
Vitesse max. | 235 km/h | |
Consommation | 6,8 L / 100 km | |
Prix du neuf | 31 350 € |
L'entre-deux
La première génération de Peugeot 308 n'a jamais déchaîné les passions. Le style était molasson et la version GTI de 200 chevaux n'avait rien d'une sportive (pas même le style). En 2013, la marque au lion a corrigé la donne en dévoilant une seconde génération plus moderne et le public a vite accroché au concept. Cette fois, il n'y a plus de carrosserie 3 portes (sur la première génération, les 3-portes n'ont été vendues qu'une petite année...), simplement une berline et un break. L'objectif est de valoriser l'image sportive de la marque, quelle que peu assagie avec les 308 GTI et 207 RC, pour revenir sur le devant de la scène, face à Renault notamment. La nouvelle 308 dispose alors de mécaniques essence et Diesel traditionnelles, de 82 à 155 chevaux. En haut de la gamme, on peut compter sur une version GT (dès 2014) et une GTI (depuis 2015). Si la seconde parlera aux passionnés, que penser de la 308 GT ? Joue-t-elle la carte de l'entre-deux ?
Tenue de sport
Esthétiquement d'abord, la 308 GT impressionne. Si le néophyte n'y verra qu'une version un peu plus agressive, le passionné notera le lion est désormais placé dans la calandre et non sur le capot. Il observera aussi des pare-chocs plus proéminents, plus ajoutés et esthétiques. Il y a aussi un large diffuseur (mais factice) qui prend place à l'arrière, s'ouvrant sur deux belles sorties d'échappement. Puis il y a les jantes à 5 branches en 18 pouces, très élégantes et mêlant plusieurs textures. Pour la touche sportive, des sigles GT sont disposés ici et là à divers endroits de la carrosserie, ainsi que des feux à LED au design travaillé. Le bilan est plutôt concluant : pas d'excès, juste des ajouts subtils qui dynamisent encore davantage cette belle compacte française. Notons également que Peugeot a proposé une multitude de teintes plus ou moins vives, dont ce blanc nacré très photogénique !
La plus polyvalente des 308
Quant au positionnement de cette version GT, il est des plus cohérents. Depuis quelques années, les constructeurs automobiles ont tendance à structurer leur gamme sportive au niveau des compactes, sur deux niveaux de puissance. Des modèles réellement sportifs (308 GTI, Mégane RS, Focus RS...) et d'autres moins puissants mais pêchus (308 GT, Mégane GT, Focus ST). Ces derniers infligent un coût d'entretien moindre et une plus grande discrétion. C'est le cas de la 308 GT que nous avons ici, sur laquelle Peugeot a proposé deux moteurs. Il y a tout d'abord le 1.6 THP essence de 205 chevaux ainsi qu'un bloc HDI de 180 chevaux, sur lequel nous ne nous attarderons pas. Ces modèles qui jouent l'entre-deux sont très appréciés des petites familles qui peuvent continuer à se faire plaisir au quotidien dans une voiture dynamique, capable tant d'aller faire les courses, que d'emmener les enfants à l'école... Et d'aller sur circuit si l'envie survient !
Dynamique, pas sportive
Pour ceux qui ne souhaitent pas de modèles aussi puissants, une finition GT Line a vu le jour. Nous ne nous attarderons pas non plus sur ces modèles faiblement motorisés singeant des versions plus cossues. La 308 GT, quant à elle, a bénéficié d'un traitement particulier chez Peugeot. Sa direction est d'une grande précision tandis que le confort reste préservé. Le poids a été maintenu à 1,2 tonne pour offrir un bon dynamisme et une tenue de route adéquate. Légèrement abaissée, elle semble posée au sol. Les performances ne sont pas exceptionnelles, c'est certain, mais dans la bonne moyenne pour ce niveau de puissance. Le train avant encaisse sans sourciller les 285 Nm de couple. Il affiche en permanence sur le tableau de bord la charge du turbo et la puissance délivrée en fonction du couple, de la vitesse et du rapport engagé. Seul l'autobloquant manque, ce qui est compréhensible, pour ne pas rouler sur les platebandes de la 308 GTI. Pour un modèle plus dynamique que sportif, le bilan est donc concluant.
Mode sport
Sous le capot, nous retrouvons le bloc 1.6 THP, repris de la 208 GTI 30th soumis aux normes Euro6, avec le Stop&Start. Toutefois, la cartographie a été revue et la puissance descend de 208 à 205 chevaux, ce qui reste supérieur à la précédente 308 GTI ! Ce moteur, désormais fiabilisé, dispose d'un beau tempérament bien qu'il faille monter haut dans les tours pour bénéficier des 205 canassons. Le couple est lui impressionnant avec 285 Nm délivrés de 1 700 à 4 500 tr/m. Pour un modèle typé GT, c'est tout à fait respectable. Dès lors, si ne pas entendre la sonorité moteur est un privilège sur la 308 GT HDI, c'est davantage embarrassant pour la version essence. On aimerait davantage entendre les vocalises du THP. Il faut alors enclencher le mode sport pour que les haut-parleurs transmettent le concerto. Mais c'est assez peu naturel et fidèle à la réalité. Cependant, ce mode permet de déconnecter ou non l'ESP, d'améliorer la précision de la direction et la réponse de l'accélérateur. Il permet aussi d'éclairer le tableau de bord en rouge. Totalement inutile... Donc indispensable !
Plaisante
Les 308 GT essence et Diesel n'ont pas bénéficié du même traitement. Le modèle tournant au sans-plomb est exclusivement proposé avec une transmission manuelle à 6 rapports, assez bien étagée. Le modèle au fioul, lui, bénéficie de la boîte auto EAT6. Les performances sont dans la moyenne, avec le 0 à 100 km/h en 7,5 secondes, une vitesse de pointe à 235 km/h et des reprises bonnes (7,4 secondes pour le 80 à 120 km/h en cinquième). La récente Mégane 4, avec sa boîte à double embrayage, fait mieux, certes. Sur le chapitre des performances comme de la motorisation, la 308 GT n'a donc pas à rougir. Ce moteur la rend polyvalente et plaisante à conduire, notamment grâce au petit volant, qui demande un petit temps d'adaptation ! Bon point également, la consommation, qui peut descendre sous les 7 litres en cycle mixte, à condition d'être docile avec la pédale de droite.
Intérieur 5 étoiles
L'intérieur de la Peugeot 308 GT est cossu. Très sportif d'apparence, il présente deux élégants baquets en cuir aux surpiqures rouges. Ils offrent un excellent maintien. Le volant, nous l'évoquions plus haut, est très petit, mais c'est désormais une tendance chez de nombreux constructeurs. C'est un habitacle de qualité, à la finition rigoureuse, bien dessiné et bien équipé de surcroît. Les plastiques sont flatteurs et agréables au toucher, tutoyant les standards allemands. Au niveau de l'équipement, c'est du sérieux, avec des phares full LED, les jantes en 18 pouces, les quatre vitres électriques, le régulateur-limiteur de vitesse, les vitres surteintées ou bien l'écran tactile multifonction. En piochant dans le catalogue des options, il est possible d'améliorer encore la dotation, avec le toit vitré panoramique, la caméra de recul ou bien une peinture métallisée ou nacrée, comme ici. Une très bonne surprise, en somme.
Une vraie voiture plaisir
Il ne reste plus qu'un point à aborder : le prix. La 308 GT est affichée à partir de 31 150 €, ce qui la place au niveau des concurrentes Mégane GT et Focus ST. Elle n'est pas nécessairement la plus efficace des trois. Mais elle compense par une très bonne homogénéité et marque un vrai bond en avant au niveau de la qualité de fabrication et d'assemblage. Assurément, c'est un modèle que nous vous recommandons pleinement. Pour les familles, une version SW GT est proposée. Elle inflige un surcoût de 950 € et un petit malus de 150 € de la part du gouvernement. Attention toutefois aux options qui peuvent rapidement faire grimper la note... Et se rapprocher ainsi du prix de la version GTI, facturée dès 37 700 €...
Ligne réussie Consommation Habitacle de qualité |
Référence article : AH09 • Version 3.2
AG99 * Peugeot 208 GTI '13 - Palais-de-la-Voiture.com
Chez Peugeot, les lettres GTI ont une forte valeur historique et sentimentale. Ce n'est pas pour rien que la version sportive de la 208 les arbore fièrement. Mais que vaut réellement la Peugeot 208
http://www.palais-de-la-voiture.com/2016/03/ag99-peugeot-208-gti-13.html
AF34 * Peugeot 106 Rallye 1.6 '97 - Palais-de-la-Voiture.com
La Peugeot 106 a été lancée en 1991. Elle connut rapidement un fort succès grâce à sa ligne dans l'ère du temps, en trois comme en cinq portes et grâce à ses nombreuses motorisations essen...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-af34-peugeot-106-rallye-phase-1-105808784.html
'10 Mini Cooper S (R56) - Palais-de-la-Voiture.com
Quand on cherche un modèle qui sort de l'ordinaire, le détour chez Mini est presque un incontournable. Et il y a un modèle dans la gamme qui mérite toute notre attention, c'est la Cooper S ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-mini-cooper-s-r56-63528893.html
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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