Le 13 Octobre 2016, par Thomas Drouart
Il y a trente ans, personne ne se serait retourné sur cette BMW Série 3 d'entrée de gamme. Mais aujourd'hui, voir un tel modèle dans un tel état est rare et rend nostalgique ! Mais que vaut cette seconde génération en version 316 ? Vaut-elle encore le coup aujourd'hui ?
Fiche technique |
Dimensions | 4,33 x 1,65 x 1,38 mètre | |
Poids | 990 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 5 rapports | |
Transmission | Propulsion | |
1.8 litre 4 cylindres en ligne 90 chevaux 143 Nm |
0 à 100 km/h | 12"1 |
Vitesse max. | 178 km/h | |
Consommation | 8,2 L / 100 km | |
Côte moyenne | 3 500 € |
Bien dans l'ère du temps...
Quand on parle d'E30, on pense surtout aux M3 et à ses sulfureuses variantes Evolution. Mais à côté de ces versions cossues, il y a les modèles de tous les jours. Où plutôt les modèles du quotidien d'il y a vingt à trente ans. L'exemplaire que nous avons ici est une version 316, en carrosserie 2 portes. Elle succède à la première génération de Série 3, la E21 en apportant une carrosserie plus travaillée et un intérieur mieux fini. La E30, de nos jours, attire beaucoup de passionnés et on le comprend aisément. Quel cachet ! Surtout quand son propriétaire y accorde du soin et veille à ce que l'état d'origine soit scrupuleusement respecté. Les phares jaunes notamment, sont aujourd'hui très rares, pour ne pas dire introuvables. Alors croiser une belle 316, cela méritait assurément un arrêt. La carrosserie, pour l'époque, était plutôt novatrice et entrait pleinement dans l'ère des années '80, avec des formes plutôt cubiques et une surface vitrée purement excellente. Mais il y a toujours les éléments propres à la marque, comme la calandre à haricots, les phares ronds ou encore la ligne générale. La commercialisation a débuté en 1982 avec un restylage à mi-carrière en 1988, dont ne bénéficie pas la 316 que nous avons ici.
Un équipement chiche
Sur cette version d'entrée de gamme, il n'y a que le minimum vital mais cela n'a pas que des inconvénients, bien au contraire. Au niveau de la ligne, elle est donc sans fioriture. La 316 ne dispose pas de jantes alliages mais bel et bien de jantes tôle couvertes d'élégants enjoliveurs. Au chapitre des équipements, il y a bien la peinture vernie, le range-cassette, les pare-soleils assortis aux sièges et l'alarme. Mais c'est à peu près tout. Beaucoup d'options étaient proposées mais les versions d'entrée de gamme étaient rarement les mieux fournies. Certaines avaient même une horloge à la place du compte-tour ! C'est à partir des 318 et 320 que l'on arrive à de meilleures dotations. Même les vitres électriques demeuraient en option. Qu'importe, la vocation de cette BMW 316, c'était avant tout d'aller d'un point A à un point B tout en roulant en munichoise, ce qui permettait de se démarquer au milieu des Peugeot 305 et Renault 18 dans la catégorie des petites familiales.
Rien de bien glorieux sous le capot
Cette Série 3 E30 a vécu les aléas d'une utilisation à la fois quotidienne et urbaine. Elle en porte quelques cicatrices mais c'est aussi ce qui fait son charme. De son lancement en 1982 jusqu'en 1985, seules les carrosseries 2 et 4 portes seront au catalogue, il faudra attendre 1985 pour le cabriolet et 1987 pour le break. Le restylage de 1988 apportera des feux arrière plus gros, moins de chrome et des pare-chocs redessinés. Mais contrairement à Audi, cette Série 3 est une propulsion et pour beaucoup, cela fait la différence avec un comportement un brin plus joueur ! À l'époque, pas de versions Diesel au catalogue puisque c'est le restylage qui apporter la camionesque 324td. puisqu'il s'agit d'un bloc d'une cylindrée de 1.8 litres développant 90 chevaux. Un bloc à l'ancienne mais relativement fiable et économe en carburant.
Construite pour durer
En revanche, difficile de parler de performances pures. Ainsi parée, la 316 (à ne pas confondre avec la 316i puisque notre exemplaire n'a pas l'injection) n'a rien d'une sportive mais tout d'une petite familiale agréable à conduire. Son faible poids, légèrement sous la tonne y contribue, ainsi que le châssis, relativement bon et le fait qu'il s'agisse d'une propulsion. Ce dernier aspect peut néanmoins faire peur, surtout sous la pluie puisque les aides à la conduite n'existe pas, ce qui peut causer quelques frayeurs aux néophytes ! Bien que pour l'époque, le comportement soit relativement bien équilibré et d'une précision étonnante. Tout a été construit pour durer dans le temps. Cela se voit sur tous les points et notamment l'intérieur, sans décoloration et sans rossignols indésirables. La fiabilité également est d'un très haut niveau. Mais que peut-on lui reprocher à la fin à cette 316 ?
Une cote raisonnable
Ce n'est pas non plus l'entretien qui vous ruinera puisque c'est un bloc éprouvé, aucunement complexe et qui rend possible à toute personne ayant quelques notions de mécanique de réaliser soit-même des opérations dessus. La consommation se tient aux alentours des 8 litres aux 100 kilomètres ce qui demeure là encore très correct. Les versions plus cossues, comme les 325i ou M3 sont très recherchées. Les 316 le sont nettement moins mais la cote reste honorable. Il faut compter 3 500 € pour un bel exemplaire. Plus encore que le kilométrage, c'est l'état général qui définit globalement le prix de vente. Beaucoup ont malheureusement fini à la casse. Mais celles restant sur le marché ont soit été récupérées par des collectionneurs, soit modifiées en tuning, soit restées dans leur jus. La deuxième catégorie est clairement celle à éviter.
Un bon compromis
Comme ancrée dans le temps, la BMW 316 que nous avons ici a traversé les époques tout en conservant son charme d'antan, avec ses plaques noires d'origine et les stickers du garage qui a vendu cette voiture en 1983. Rares sont les exemplaires aussi bien conservés. Les versions basses finissant en général comme banque de pièces ou tout simplement en casse puisqu'elles n'auront jamais l'attrait des versions mieux motorisées et plus cossues. Cette Série 3 E30 reste une bonne affaire et un achat sûr. C'est un modèle fiable dont la cote ne descendra plus, elle ne pourra que continuer une paisible ascension. Alors pourquoi ne pas se faire plaisir en craquant pour ses yeux jaunes ?
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Référence article : AC33 • Version 3.2
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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |