Le 10 Mars 2015, par Thomas DROUART
Comment ne pas succomber aux charmes d'un luxueux roadster Mercedes ? C'est autour de cette problématique que s'est construite la Mercedes SL. La sixième génération revoit la recette de fond en comble en offrant le modèle le plus désirable possible. Nous verrons ici la version 500, à moteur V8, choisie par les plus grands, notamment la princesse Diana.
Modèle | |
Moteur | 5.0 V8 320 chevaux |
Dimensions | 4,47 x 1,81 x 1,29 mètre |
Masse | 1 770 kg |
Commercialisation | 1996 - 1997 |
Côte moyenne | 18 000 € |
0 à 100 km/h | 6"7 |
Vitesse max | 250 km/h (bridée) |
Consommation | NC l/100 km |
Date et lieu | 19 février 2015, Laval |
L'histoire des modèles "Sport Leight" chez Mercedes, classifiés Classe SL, remontent à 1952 puis 1954 avec l'indémodable 300 SL à portes papillon. Car si aujourd'hui les versions S sont exclusivement des versions cabriolet (on exclue les versions Black Series), ce n'était pas le cas à l'époque. L'engouement pour ces modèles à la fois léger et copieusement motorisés est rapide. Les générations se succèdent et sont démonstratives de l'évolution des codes stylistiques de la firme à l'étoile. De 1963 à 1971, la quatrième génération, connue sous l'appellation Pagode se présente comme un modèle de transition. Dotée d'impressionnants 6-cylindres, elle contraste par une carrosserie sage et bien ancrée dans les années 60. La suivante, celle connue sous le nom de code interne R107 modernisera la ligne sans pour autant transfigurer la Mercedes SL. Et bien que populaire et typique du rêve américain, elle s'effacera en 1989.
La sixième génération voit le jour cette même année, en 1989. Pour Bruno Sacco, responsable du design chez Mercedes (on lui doit de nombreux modèles dont le concept C-111), c'est l'occasion de témoigner de tout son savoir-faire, de revisiter les codes stylistiques et de rendre la nouvelle Classe SL encore plus désirable. De nombreuses esquisses sont réalisées avec dans l'optique de la performance, de l'élégance, du glamour et du raffinement. Malgré un cahier des charges précis et draconien, la SL de sixième génération voit le jour en 1989 et arbore le nom de code interne R129.
La Mercedes SL, c'est avant tout une gueule. Et sur ce point, le travail réalisé est remarquable. Non seulement l'image de marque est dépoussiérée pour un bon bout de temps, mais en plus il en découle une ligne unique, indémodable, à la fois simple et recherchée. Cette ligne s'éloigne radicalement de sa prédécesseuse, très (trop ?) typée années '70 : cette SL signe désormais l'entrée dans les années '90. De nombreuses célébrités craquent pour elle. C'est le cas de la princesse Diana qui craqua pour un modèle bordeaux intérieur fauve dès 1991. Ce modèle a le mérite de montrer l'attrait des populations pour une nouvelle image des modèles Mercedes, dont l'esthétique divisait à la sortie des années '70.
Face à des normes de sécurité de plus en plus restrictives, les ingénieurs menés par Sacco ont du solutionner le soucis de l'arceau. En effet, les normes américaines ont mené la vie dûre aux cabriolets. Si Porsche et Chevrolet ont répondu par des modèles Targa, Mercedes a choisi la solution de l'arceau escamotable, qui se déploit dès que l'ordinateur de bord craint un renversement ou une sortie de route. La ligne n'en patit donc pas et la SL demeure un cabriolet. Différentes aides à la conduite sont également proposées de série : anti-patinage, amortissement, différentiel à glissement limité. Résolument en avance sur son temps, le SL R129 se veut le meilleur dans tous les domaines. La partie avant est sûrement l'élément le plus poignant, la calandre est désormais dans le prolongement parfait du coffre, est plus large et se voit entourée par deux phares rectangulaires aux angles arrondis, nettement plus dynamiques et modernes. Le style n'a jamais été aussi glamour !
Qu'elle soit capotée ou décapotée, la ligne de la SL est élégante. Comme la majorité de la gamme, la belle allemande reçoit un pare-brise aux montants rectilignes et un mono essuie-glace avant, signature des Mercedes de cette époque. Si le plumage est à la hauteur des attentes, le ramage n'est pas en reste. Dans ses entrailles, on découvre plusieurs versions à moteurs 6 cylindres, V8 ou V12. Mais pour mieux comprendre la hiérachie de la gamme, il faut disinguer les modèles d'avant et d'après-1993. Avant, les quatre modèles disponibles (reconnaissables à leurs clignotants oranges) se nommaient 300 SL, 300-24 SL, 500 SL ou encore 600 SL. Après 1993, la nomenclature est revue et on nomme le modèle d'abord son nom dans la gamme puis l'indicateur de la cylindrée et d'un zéro. Ainsi, la gamme se compose désormais de la SL 280 (6-cylindres 2,8 litres), de la SL 320 (6-cylindres 3,2 litres) puis SL 500 (5,0 litres V8) et SL 600 (6 litres V12). Hétéroclyte, la gamme n'intègre que des motorisations cossues. Elle est clôturée par la SL 73 AMG (7,3 litres V12).
Alors que les versions SL 280 et SL 320 connaissaient un succès grandissant, il ne leur manquait qu'une version plus puissante pour pouvoir rivaliser avec la concurrence. Avec près de 1,8 tonnes, la SL de génération R129 n'est pas légère. La version SL 500 et son V8 sont alors vues comme le sauveur. D'abord proposée à 326 chevaux, elle descendra rapidement à 320 chevaux puis 306 chevaux à partir de 1998. L'exemplaire ici présenté est une version de 320 chevaux. Une motorisation qui permet de mouvoir généreusement la belle sans pour autant une sportive. L'appellation de Gt serait d'ailleurs plus appropriée. Car la SL mise autant sur le confort que sur le critère des performances pures. Avec le 0 à 100 km/h en 7,3 secondes, elle demeure dans la moyenne basse de l'époque. L'agilité générale souffre de cet embonpoint.
Encore aujourd'hui, la Mercedes SL (R129) est un modèle cher dans le cœur des passionnés. Sa ligne a pris quelques rides avec la sortie de la génération suivante mais vieillit toujours admirablement bien. Longtemps restée objet de désir, elle s'est démocratisée au fil des années ce qui fait que de nombreux modèles ont aujourd'hui connu parfois plus de cinq propriétaires sans recevoir l'entretien inhérent à ce type de véhicule. Équilibrée et bien née, la version SL 500 est un bon choix. Sa puissance n'en fait pas une sportive mais une GT roadster attachante. Autre bon point, la fiabilité générale, qui comme souvent pour les Mercedes de ce millésime sont inépuisables.
La Mercedes SL 500 de 1996 ou 1997 est un bon choix c'est certain. Indémodable, c'est un modèle polyvalent, un vrai coupé-cabriolet sécurisant et affichant de nombreux éléments de sécurité. Si le poids est élevé et pénalise les performances, la version V8 permet de combler ces lacunes, à condition d'avoir conscience qu'il ne s'agit pas d'une sportive. Envoûtante, la sonorité du V8 satisfera les amateurs de belles mécaniques... Comptez 18 000 € pour un exemplaire correctement entretenu ayant connu au maximum trois propriétaires.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne V8 envoûtant Fiabilité exemplaire |
Poids important Performances générales Entretien souvent insuffisant |
Référence article : AA51 • Version 3.1
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