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AB46 • Realm Engineering Type D 4.2 litres '77

AB46 • Realm Engineering Type D 4.2 litres '77

Pendant trois années consécutives, les Jaguar Type D s'imposent aux 24 Heures du Mans. Leur force ? Une ligne aérodynamique, un moteur fiable et performant et des pilotes de renom. Devenues rares de nos jours, ces modèles ont fait l'objet de répliques. Certaines demeurent aussi vraies que natures, comme nous pouvons le voir ici.

 

Fiche technique
 Modèle Realm Engineering Type D
 Moteur 4.2 6 cylindres en ligne 248 chevaux
 Dimensions 3,91 x 1,66 x 1,12 mètre
 Masse 910 kg
 Commercialisation 1970
 Côte moyenne 80 000 €
 0 à 100 km/h 4"8
 Vitesse max NC km/h
 Consommation NC l/100 km
 Date et lieu 15 juin 2015, Le Mans
AB46 • Realm Engineering Type D 4.2 litres '77

Ambitieuse. Dans les années '50, Jaguar est au mieux de sa forme. En compétition, la Type C illustre à merveille les ambitions de la marque avec des victoires aux 24 Heures du Mans en 1951 et 1953 avec les XK120-C et Type C notamment. Mais pour la firme anglaise, pas question de se reposer sur les lauriers. La Type D voit le jour en 1954. Tout le savoir faire de Jaguar a été déposé dans cette nouvelle barquette de course dans l'objectif de triompher sur piste. Plus profilée et dynamique que sa prédecesseuse, elle arbore une belle seconde place à la course sarthoise cette même année et engrange trois victoires consécutives jusqu'en 1957. L'ambition fut ainsi à la hauteur des attentes.

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À la carte. Bien qu'uniquement destinée à la compétition, la Jaguar Type D pouvait être personnalisée. Ainsi, on pouvait choisir entre deux nez avant, un long nose et un short nose, plus ramassé, que l'on peut voir sur l'exemplaire ci-dessus. On pouvait aussi choisir un pare-brise monoplace ou biplance et trois dessins d'aileron arrière différents. Notre modèle d'un jour n'est pas une authentique Jaguar Type D, mais une réplique. Mais une réplique de haute qualité. Elle est signée Realm Engineering, une société anglaise spécialisée depuis plus de quarante ans dans la reproduction de modèles emblématiques avec des procédés de fabrication assez proches de ceux employés chez Jaguar il y a plus d'un demi-siècle.

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Comme une vraie. Ce qui impressionne au premier abord, c'est tout bonnement la ligne, reproduite avec une grande finesse et cette sensation d'authenticité. On imagine bien volontiers cet exemplaire comme un ayant concurru aux 24 Heures du Mans au milieu du siècle dernier. Mais il n'en est rien. Cette réplique de 1977 semble dans son jus et lui donne un cachet d'époque assez surprenant. La carrosserie a été coulée dans des moules de qualité reprenant à l'identique les dimensions de la Jaguar Type D originelle, avec un soin apporté aux détails qui imite à merveille la vraie. Ce n'est que la partie mécanique qui détonne légèrement, avec un bloc moteur d'une cylindrée de 4,2 litres en lieu et place du 3,4 litres. Mais l'architecture (6 cylindres en ligne) demeure similaire, tout comme la puissance, avoisinant les 250 chevaux. Seul un œil bien exercé peut déterminer qu'il s'agit d'une réplique sur le coup !

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Comme à l'ancienne. Bien que plus moderne dans sa conception et notamment dans sa ligne élégante et aérodynamique, la Type D conserve des attributs du passé, comme les sorties d'échappements latérales mais aussi les jantes arborant de faux papillons de serrage, dissimulant partiellement cinq écrous. Comme bon nombre de barquettes de course, la Type D n'a pas de portière. À la fin des années '50, les pilotes devaient encore courir jusqu'à leur voiture puis démarrer et sortir des stands. Cette Jaguar a donc été conçue dans cette optique, le pilote n'avait alors qu'à enjamber et s'installer rapidement au poste de conduite. Cette pratique dangereuse prend fin en 1969, quand Jacky Ickx, en guise de contestation, marche jusqu'à sa voiture, démarre en dernière position mais rafle la pole !

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Créée pour gagner. Sur la Jaguar Type D, rien n'a été laissé au hasard. L'aileron asymétrique en est la preuve, procurant un parfait flux d'air dans le prolongement du casque du pilote. D'une cylindrée de 3,4 litres, le 6-cylindres en ligne de ce modèle lui permettait des performances d'un très haut niveau, jusqu'en 1958, où le réglement sarthois impose une cylindrée maximale de 3,0 litres, signant le glas de la D. Realm Engineering a disposé dès le milieu des années '70, le moteur de la XJ6, plus moderne, affichant 4,2 litres et 248 chevaux, comme l'originale. Le comportement reste donc très proche, surtout que la construction soignée a permis de retranscrire au mieux le comportement d'une vraie Type D. On peut même se demander ce qui diffère entre la vraie et la copie.

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En solo ou à deux. La Type D s'apprécie seul ou à plusieurs, le pare-brise pouvant être constitué d'une seule partie, d'un demi-pare-brise pour le conducteur uniquement ou deux petits pare-brise. C'est de cette seconde qu'a été équipée cette réplique il y a maintenant près de 40 ans. Contrairement à aujourd'hui, cette réplique fut fabriquée dans une époque où le bricolage et la mécanique pure primaient. Il y a donc quelques adaptations sur ce modèle, tout autant que l'on pouvait en trouver sur les modèles ayant courru en compétition. Le conducteur et son passager bénéficie ainsi d'un espace spartiate et d'un confort tout à fait rudimentaire. Aucune aide à la conduite, aucune assistance, la notion de pilotage prend tout son sens.

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Charmeuse. Typique des modèles anciens, le volant est cerclé de bois. On notera que seul l'indispensable a été disposé dans l'habitacle, pas de place pour le superflu. L'illusion d'une vraie Type D est parfaite tant notre réplique signée Realm Engineering semble authentique et d'époque. Le fait qu'elle soit construite une vingtaine d'années après les vraies aurait pu permettre à cet exemplaire de bénéficier de technologies plus avancées mais il n'en est rien, la fidélité à l'originale était préférée. Seule la cylindrée du moteur, plus élevée détonne un peu...

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Œuvre d'art. C'est sous cet angle que la Jaguar Type D révèle tous ses charmes. Notre réplique profite d'un excellent rendu avec les mêmes ailes généreuses et ses petits feux. Une ligne fluide et gracieuse typique des modèles '50 et '60. L'édition des 24 Heures du Mans 1955, tristement réputée pour son accident qui coûta la vie à plus de 80 spectateurs et au pilote Pierre Levegh a impliqué la Jaguar Type D n°6 de Mike Hawthorn, se rendant brutalement au stand. S'en est suivi l'accident entre la flèche d'argent de Levegh et l'Austin-Healey conduite par Lance Macklin.

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Rare et chère. De nos jours, la côte d'une Jaguar Type D véritable est difficilement commensurable.  Les rares exemplaires sont rarement mis en vente mais il y a fort à parier que la somme se compterait avec six zéros. Quant aux répliques et plus particulièrement celles proposées par Realm Engineering, la cote peut atteindre entre 60 et 100 000 €, pour les plus beaux exemplaires, en bon état mécanique, avec une carrosserie dans son jus. Realm Engineering vendait à l'origine ses modèles en kit, avec notamment la carrosserie et la possibilité d'y adjoindre des parties mécaniques, dont le chassis, les trains roulants mais pas le moteur.

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Faut-il acheter une Realm Engineering Type D ?

Les répliques signées Realm Engineering ont l'avantage d'être fidèles aux modèles reproduits. Dans le cas de la Jaguar Type D, la perfection est proche. Les détails sont soignées et les proportions parfaitement reproduites. Rajoutons que, fabriquées il y a près de quarante ans, ces répliques vieillissent bien et imitent l'authenticité et le vécu des véritables mais introuvables Type D. Cette réplique prend donc tout son sens et s'adresse aux passionnés de ce vénérable modèle vainqueur trois fois de suite aux 24 Heures du Mans. Comptez 70 000 € pour un bel exemplaire et un budget entretien à la hauteur du modèle.
 

3 arguments
3 contre-arguments
Exclusivité
Fidèle à l'originale
Soin du détail poussé
Moteur non conforme à l'originale
Pas authentique
Chère à l'achat


Référence article : AB46 • Version 3.1

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